Alice Verstraeten {anthropologue, éditrice}
recién nacidas
éditions des collemboles
Les collemboles sont réunies en association, fondée en 2020 à Die.
En 2020 ? Oui oui, vous avez bien lu. Contre vents et marées, il faut continuer à croire en la force des idées, et faire confiance aux collemboles pour accomplir des choses, petites, mais essentielles !
Les éditions des collemboles s’inscrivent dans le bibliotope de la micro-édition.
Ce bibliotope grouille de bestioles plus ou moins inconnues, de perles qui
nichent dans le coins les plus reculés de France et d’ailleurs.
Le site web dédié à la maison d'édition est en construction...
Vous pourrez y passer commande !
"collemboles" ?
(nom masculin, lat. collembola)
Discrets mais essentiels à la vie du sol, les collemboles constituent une vaste famille d’arthropodes pancrustacés. Parfois invisibles à l’oeil nu, sans ailes, ils sont pourtant capables de sauts spectaculaires. Présents sur terre depuis 400 millions d’années, ils vivent dans tous les milieux en contact avec notre sol : terre, roches, troncs, humus. Ils effectuent un travail de l’ombre indispensable à l’équilibre de la Terre.
Plusieurs milliers d’espèces déclinent toutes sortes de formes et de couleurs.
Plus le sol contient de collemboles, plus il est équilibré et fertile.
Et pourtant, invisibles ou invisibilisés, les collemboles sont largement méconnus.
...
Voilà l’allégorie qui tombait à pic pour dire ce qu’est cette micro maison d’édition : une initiative modeste, mais une volonté tenace de faire exister les petits, les invisibles, les marginalisés, dans la bibliodiversité des sciences humaines ou sociales et des arts.
Notre humus
Les éditions des collemboles sont nées du désir d’entrelacer. Entrelacer les sciences humaines ou sociales et l’art autour des invisibles, autour des marges (stigmatisées, revendiquées, agissantes…) et des replis de nos sociétés. Ces livres sont nés du besoin d’être dans le concret, dans la matière, dans les tout petits liens… humus du social et du culturel.
Faire dialoguer les sciences humaines et sociales avec des formes artistiques, avec la littérature comme avec l’image, c’est jouer des mises en regard, des jeux de reflets – de la réflexion, au sens premier du terme. Lier sciences humaines et sociales, arts de l’écriture et arts de l’image, c’est renouveler à la fois ces sciences et ces arts.
Les éditions des collemboles veulent faire des livres avec soin : soin aux humains, soin aux matières, aux textures, à l’esthétique. Faire de beaux objets, durables, écologiques et équitables.
Les éditions des collemboles veulent faire des liens de sens et des liens sociaux, autour du livre, pour participer de la recomposition des mondes, des utopies et des naufrages, des effondrements et des reconstructions, des créations, des liens tissés dans la transition écologique et humaniste.
Cette démarche est forcément politique. Non au sens partisan, mais au sens de l’implication dans le débat social, au point de rencontre des recherches « sociales », des recherches écologiques et de l’art. L’avenir nous semble être à leur entrelacement.
L’idée, simple, utopiste diront certains, essentielle nous semble-t-il, est de faire des livres éthiques et écologiques. Il n’est pas dit que nous y parvenions tout de suite, il n’est pas garanti que nous fassions mouche à tous les coups. L’idée est de se remettre en question sans cesse, de s’inscrire dans la recherche tant sur le fond que sur la forme.
Nous faisons le choix de ne pas publier en ligne, car nous savons que le stockage d’informations virtuelles pollue énormément… et nous ne voyons donc pas bien en quoi il apporte un « mieux » que l’objet-livre. Le livre, objet durable, est transmissible, sans alourdir son bilan carbone, de génération en génération ! Fait de matières, il stimule autant les sens que le sens.
Nous tenons par ailleurs à la dimension artisanale du livre. D’où le choix du papier graveur en couverture, et de la gravure dès que possible : ils nous inscrivent dans une histoire, celle des savoirs-faire… un peu à contre-courant de la dématérialisation galopante du réel. Il nous semble que ce papier, et son grain, et sa coloration, et ses reliefs gravés, parlent mieux à la sensibilité du vivant qui est en nous.
Publications
Déjà parus
● La bulle d’air, N°1, printemps 2021 :
« Dragons ! »
Un premier numéro grondant, fumant, brûlant : du néolithique à nos jours, les dragons nous parlent littérature, imaginaire, biologie, physique, chimie, cuisine, couture, maquettes, énigmes. Un premier numéro expérimental !
14 euros, marque-page associé 1 euro.
Publications
A paraître
● La bulle d’air, N°2, juin 2022 :
« Le ciel vu de la Terre »
Nous voyageons immobiles, les yeux rivés au ciel, et explorons les mythes, les légendes et les connaissances que l’humain a pu forger, tout en restant les pieds sur Terre. Littérature fantastique et uchronies, arts, optique, histoire des techniques, écologie, cuisine céleste, maquettes, jeux, mystères... Un deuxième numéro chargé d’entretenir la flamme au fond des yeux et au fond du coeur !
● Face à l’abîme, penser l’humain malgré la terreur. Liaisons et déliaisons argentines.
Un essai anthropologique (et surtout, anthropopoiétique) d’Alice Verstraeten. Interventions artistiques de Michèle Lepeer, artiste peintre et graveur, et de Ute Wolff, designer textile. A paraître en septembre 2022.
● Besoin de rien
de Claire Bonnelle,
un roman sur le quotidien de la transition, habité par la montagne, traversé par les questionnements sociaux et écologiques de notre temps.
A paraître en Juin 2022.
Ateliers, rencontres
Une maison d'édition, c'est aussi la convivialité !
Ateliers de "la bulle d'air" , N° ciel en cours : jusqu'en décembre 2022.
Ateliers de la bulle d'air n°3 : février à juin 2022.
« La bulle d’air » est une revue de culture générale, élaborée au fil d’ateliers d’écriture et d’arts visuels avec des enfants et adolescents. Ce dialogue transgénérationnel est destiné aux jeunes et à leurs familles. Une volonté farouche nous anime : celle de faire vivre la culture localement, avec et pour nos enfants.
L’idée a germé avec le premier confinement français : l’éditrice et ses enfants ont réalisé à quel point ils avaient besoin de partager leurs expériences d’apprentissage, à quel point ils avaient besoin d’explorer les choses ensemble pour explorer loin.
Nous avons fait le pari de l’intelligence collective, au sens d’une écriture collaborative, entrelaçant les idées de grands enfants et de jeunes adolescents qui participent aux ateliers.
« La bulle d’air » s’inscrit donc dans une pédagogie du projet et de l’expérimentation. Nous choisissons nos thèmes, nous les discutons et élaborons les articles tout en dessinant, peignant, gravant, patouillant. L’esprit se libère quand les mains sont occupées.
La ligne éditoriale des « collemboles » est mise en pratique.
Les ateliers de « la bulle d’air » s’organisent sur 6 mois, à raison d’un samedi par mois, pour une parution bisannuelle. Ils ont lieu au siège de la maison d'éditions, à Die.
Nous faisons le pari que des articles co-écrits avec des jeunes parlent véritablement aux jeunes, et non aux adultes qui projettent sur eux leur enfance passée. L’adulte est personne-ressource, médiatrice, « écrivain public » de l’atelier.
Lancement de "la bulle d'air" n°1.
Le 5 juin 2021 à Die.
Exposition des oeuvres réalisées pendant l'atelier, vente de revues et de marque-pages, apéritif et petites surprises pour les apprentis journalistes...